Amanite phalloïde, un champignon mortel ! Amanita phalloides

Après les grosses pluies du 15 août, nul doute que ce week-end devrait être intéressant pour nos paniers ! Enfin, espérons-le.
Avant de se lancer, une petite révision s’impose pour éviter la grosse boulette, le plus important n’étant pas de bien connaître les bons champignons mais au contraire les champignons qu’il faut éviter à tout prix, et en tête de liste, la fameuse et terrible amanite phalloïde, Amanita phalloides.

Et c’est justement après les bonnes pluies d’orages d’été qu' Amanita phalloides aime se montrer, il faut donc veiller à bien la reconnaître d’autant que c’est un très beau champignon, engageant, présentant une odeur plutôt agréable, certes dans l’âge cette odeur vire fortement vers le moins agréable, mais au tout début, celle-ci est loin d’être repoussante.

Pour la décrire, c’est d’abord et avant tout une amanite ; on va donc y trouver et un anneau et une volve.
Juste avant d’éclore, cette amanite se présente comme un œuf, puis le voile primaire se déchire et le champignon émerge. Mais contrairement à de nombreuses autres amanites, le voile primaire ne reste pas collé en flocon sur le chapeau, mais très généralement reste intact à la base du pied, ce qui explique cette volve en sac de l’amanite phalloïde ; donc premier constat : c’est une amanite qui présente un chapeau nu ou très rarement 1 à 2 … gros lambeaux blancs.

Le Chapeau est vert olive à blanc en passant par le jaunâtre ou même brunâtre, fibrilleux radialement, la marge est lisse. Les lames sont et restent blanches, éventuellement jaunissent légèrement dans la vétusté. L’anneau, haut sur le pied, est strié sur le dessus, lequel pied est blanc, chiné de verdâtre et chaussé de la fameuse volve en sac.

Et on en arrive à la fameuse question : couteau ou pas couteau pour les champignons ? Faut-il couper le pied du champignon pour préserver le mycélium de la base ? La réponse est invariable depuis pas mal d’années et de la bouche des plus grands : surtout pas, et l’amanite phalloïde en est l’exemple type => on déterre toujours la base du pied pour garder le champignon dans son intégralité et pouvoir parfaitement l’identifier.

Pour son écologie : cette amanite phalloïde fréquente aussi bien feuillus, chênes, hêtres, charmes que conifères, pins et sapins ou bois mêlés du mois de juillet à octobre.

 - Société Mycologique de France - Amanita phalloides -

  http://www.mycofrance.com/refpdf/Amanita/phalloides.pdf

 - Sur ChampYves :

http://champyves.free.fr/champignons/fichier_htm/lames/amanite_phalloide.htm

Une coupe de l'amanite phalloïde et une association amanite/russule, attention à ce mélange détonnant !

 - Sur MycoDb :

http://www.mycodb.fr/photo.php?file=Amanita_phalloides_2009_cm_1.jpg&filter=

Une association amanite/cèpe terrifiante, à voir absolument sur le site, ces jumeaux : d’un côté le cèpe et de l’autre, bien collée à son pied, la terrible amanite phalloïde ; imaginez-vous, 5 minutes d’inattention ! un superbe cèpe accompagné d’un superbe bouchon de champagne, comme quoi, avec nos amis, il faut toujours rester sur nos gardes !

Attention donc, la plus grande prudence s’impose avec les champignons ; août, septembre octobre sont généralement des mois ou les mauvais champignons font parler d’eux, … en très mal !